« Voyage en soi »


                                  
L’importance que revêt la possibilité du déplacement dans des lieux, contrées, pays différents de ceux où l’étudiant(e) passe le plus clair de sa vie n’échappe à personne. L’intérêt qu’elle suscite vérifie la légitimité du crédit qui lui est accordé. Reste néanmoins à tenter de nommer les bénéfices humains que de telles entreprises engendrent.
 La démarche en soi n’est pas originale : c’est tout de même Erasme qui prête son nom au programme que l’on connaît.  Voyageur infatigable, (on dit qu’il aurait rédigé l’Eloge de la folie en partie à cheval), il propose une approche curieuse de l’univers, riche de rencontres et d’explorations intellectuelles. On ne peut que souhaiter la découverte d'une telle approche chez les étudiants qui entreprennent eux-mêmes de voyager.
 Se décentrer pour mieux voir ce qui était là, mais invisible, parce que trop présent. C'est bien de cela dont il est question. Les étudiants sont mus par le désir de voir d’autres esthétiques et références culturelles et de confronter des savoirs et des pratiques acquis dans leur école d’origine à d’autres savoirs et pratiques. Cela constitue une expérience structurante pour toutes celles et ceux qui font le choix de se mettre à l’épreuve de nouvelles traductions culturelles du monde.
Car il s’agit bien d’un type de découverte qui au delà de l’apparence des choses introduit d’autres logiques et déplacements de la pensée.
L’ensemble de ces humanistes vertus justifie pleinement la nécessité de cultiver des relations avec nombre de partenaires européens. Leur qualité et leur développement relève du suivi dans le temps des relations établies entre les différents acteurs : personnels, étudiants, professeurs.
Dans ce contexte riche de possibilités, les étudiants sont invités à formuler leur démarche en anglais, langue interface travaillée au cours de leur cursus et sollicitée par des déplacements annuels de Londres à New York.
Il n’est pas rare qu’encouragés par cette posture pédagogique, leurs différentes expériences et un maniement de la langue désinhibé, de jeunes artistes post-diplômés envisagent de partir en résidence à l’étranger, en Europe ou ailleurs.
L’accueil d’étudiants étrangers présente également un grand intérêt. Si entre autres richesses, partir pousse à recevoir, accueillir, pousse à donner de ce qui nous différencie. Cela contribue, en outre, à interroger sur d’autres représentations dans le domaine de l’esthétique.
On peut également espérer que ces micro-migrations peuvent conduire à plus d’indépendance de la pensée  et d’autonomie comme à plus de tolérance intellectuelle. Ce qui ne saurait déplaire à Erasme en ces temps agités, pas plus qu' à Voltaire d’ailleurs.







Séjours d’études à Londres et New York




Londres  

 
Le séjour à Londres constitue pour la 1ère année une entrée en matière concernant l’ouverture de l’école sur les scènes artistiques étrangères ainsi que sur le bénéfices engrangés par l’apprentissage d’une langue étrangère.
Le parcours effectué entre National Gallery et Tate Modern les soustrait à une connaissance livresque pour les confronter au tangible d’une relation immédiate avec l’oeuvre. Cette approche contribue à renforcer le socle de connaissances nécessaire à l’élaboration d’une pensée en construction.






New York

A l’approche du D.N.S.E.P. cette destination nourrit un faisceau d’intérêts, qu’ils soient linguistiques, littéraires, architecturaux ou bien sûr artistiques. Ces diverses rencontres confortent, étendent et questionnent des savoirs et des expériences assemblés durant plusieurs années. Les effets positifs et stimulants qui en résultent se vérifient au moyen et long terme : dans la manière d’aborder le diplôme, et dans les projets artistiques que l’avenir hors école recèle pour les diplômés.